septembre 8, 2020 · Non classé

Le mois dernier, lors d’un séminaire à Las Vegas où une discussion s’est efforcée de démontrer combien les innovations sont généralement controversées. En effet, elles amènent presque toujours des troubles sociaux, économiques et financiers. l’avènement du bateau à vapeur a mis un terme à la carrière du navire tiré par des chevaux. Le réfrigérateur a rendu superflu le métier de laitier. Un participant a bien illustré les deux visages du progrès. Il a utilisé pour cela un objet du quotidien, qui est selon toute probabilité à porté de main alors que vous me lisez : votre smartphone. Un appareil qui combine un téléphone, une énorme bibliothèque musicale, un appareil photo numérique et un ordi. Cet appareil prend moins de place, mais il offre une meilleure qualité, ne demande moins de travail d’assemblage et exige bien moins de matières premières et d’énergie. a été un désastre pour de nombreuses entreprises : producteurs de disques vinyles ou de CD, vendeurs, producteurs d’appareils photos polaroid, de téléphones fixes… En terme de rentabilité et d’emploi dans ces domaines respectifs, le smartphone a été un drame suprême. Seulement, en remplaçant tous ces appareils, il nous a permis de gagner en confort de vie. C’est le paradoxe de l’innovation ». Les innovations stimulent une métamorphose et une augmentation du niveau de vie global mais mettent avant tout les industries en place face à des écueils. Elles causent des pertes ou les forcent même à disparaître. L’accroissement de la richesse globale est visible à moyen terme ; mais sur le moment, ce sont surtout les conséquences pernicieux qui s’imposent : certains salariés au sein de certaines industries se voient dépossédés de leur travail en raison de l’innovation. Le laitier qui perd son gagne-pain lorsque sa clientèle procure un frigo. Les petits commerces d’articles de sport qui déposent le bilan avec l’arrivée de géants comme Décathlon. Ceux qui essuient les plâtres de la course à l’innovation ont évidemment un regard négatif sur ces innovations. C’est pourquoi le progrès, en dépit de son incontestable utilité, est au départ généralement observé comme un recul. Il ne faut pas délaisser l’autre aspect : l’introduction de la nouvelle technologie s’adjoint évidemment pas sans troubles et lèse des salariés de leur job. Mais selon la même logique, la nouvelle technologie crée de nouveaux emplois. Voilà donc à quoi conduisait ce séminaire en Espagne : La nouveauté est inhérente à la destruction : il ne peut y avoir la première sans la seconde. Subventionner les industries obsolètes à coup de subventions est en conséquence stérile de supporter les industries en difficulté , car celles-ci sont destinées au trépas. Et les fonds gâché dans ces grands corps malades ne font que retarder leur glas, quand il auraient pu avantager les secteurs promis à un avenir. Mal assignées, les aides de l’Etat inhibent ce mécanisme naturel.

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